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  600 millions d'années déjà !

Dès l'ère primaire, l'oeil, organe composé de cellules spécialisées, commençait la lecture de codes tels que la luminosité, les formes, les lignes et les couleurs,

Ces mêmes bases, sont en grande partie, utilisées en tant que moyens d'expression de l'art contemporain.

Les lignes, formes, matières et couleurs composant notre environnement ont une influence prépondérante sur notre mental en tant que sources d'émotions
et de réactions psychiques et physiques : elles sont l'héritage d'un langage archaïque et primaire.


jean-paul diotte, sculpteur
 
     


 

 

  Les Cairns
  Bien avant l'écriture est né le signe. Celui-ci découle directement de l'environnement naturel de l'homme.

L'industrie lithique des pré-humains témoigne qu'ils étaient doués de logique et du sens de l'observation.

Ces facultés leur permettaient entre autre d'interpréter les traces laissées par leurs semblables ou par des animaux. on peut penser qu'en fonction de leurs besoins, ils se sont appropriés ces signes naturels
afin de prendre des repères mnémotechniques. Ainsi une branche brisée, une feuille déchiquetée
ou une pierre posée à un endroit précis pouvaient avoir une signification particulière.

Homo Erectus, qui a suivi, a sans doute perfectionné et élaboré lui-même des signes/repères (deux branches
croisées, deux cailloux empilés etc...).

Une forme de protoécriture, par néologie, était née.

De nos jours, nous rencontrons encore dans certaines régions des tas de pierres ou cairns.

Ce sont parfois de véritables micro-architectures éphémères et évolutives qui continuent de faire partie d'un langage.

 

 

 

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